TURISTI SEQUESTRATI .

La vicenda dei 31 turisti europei sequestrati nel Sahara algerino da oltre cinque mesi è una questione oltremodo complessa e delicata sul piano politico diplomatico ed economico. Un intricato caos di notizie e smentite al quale i media non hanno mai avuto un vero e proprio accesso all'informazione che conta ne da parte algerina e, ancor peggio, da quella dei paesi europei coinvolti. Un silenzio volutamente creato e acuito da un disinteresse legato al fatto che la gran parte dell'opinione pubblica vede in questi viaggi d'avventura , specie se non supportati dall'esperienza delle guide locali, una vera e propria sfida alla sorte. Se non fosse per la pressione esercita dei parenti dei malcapitati, la storia sarebbe ancor meno nota di quanto lo è.

L'articolo che segue - Quotidien d'Oran 11-8-2003 - è fortemente significativo di come è visto il problema in Algeria, delle conseguenze, per altro già anticipate e in parte applicate che qesta vicenda avrà sul transito dei viaggiatori nel Sahara.
bybyb GFCLY

EGARES DEPUIS LE 1ER AOUT
17 éleveurs retrouvés vivants dans le désert
Les 17 éleveurs de Bordj Badji Mokhtar qui ont disparu depuis le 1er août dans le désert de Megnen ont été retrouvés dans la nuit du vendredi par les unités de gendarmerie nationale et des habitants de la région. Un désert qui ne pardonne absolument rien à ses passionnés.Une disparition rocambolesque du fait que ces éleveurs de chameaux, essentiellement des nomades originaires de Bordj Badji Mokhtar (BBM), se sont perdus dans le désert de Megnen qu'ils connaissent parfaitement après avoir fait une sortie de piste. Embarqués avec un camionneur au volant d'un semi-remorque de marque MAN, les 17 éleveurs, âgés entre 65 et 40 ans, se sont égarés et se sont retrouvés à 160 km à l'ouest de BBM, indiquent des sources de la gendarmerie nationale. Leurs familles, qui ont alerté les gendarmes d'Adrar le 6 août, craignaient que ces éleveurs n'aient été interceptés par des groupes terroristes affiliés à l'émir GSPC Mokhtar Belmokhtar, dont quelques éléments circulant en 4X4 ont été signalés au sud de BBM. Or, il s'est avéré que l'orage et les pluies torrentielles qui se sont abattus sur la région d'Adrar (Karzas) et de Béchar, aient dérouté le camionneur et ses 17 passagers qui ont traversé, pourtant, à maintes reprises, le désert de Megnen et sont connus à Bordj Badji Mokhtar comme des pisteurs chevronnés. C'est probablement le fait qu'ils étaient embarqués dans un camion qui leur a fait perdre leur chemin. Les conditions météorologiques extrêmes dans le grand sud algérien, ainsi que l'affaire des touristes kidnappés par le GSPC qui se trouvent actuellement dans le nord du Mali, ont fait craindre le pire pour ces 17 éleveurs. 21 ressortissants africains ont trouvé la mort dans des conditions similaires après avoir fait du hors-piste. Ils sont décédés pour cause de déshydratation.
La mésaventure de ces 17 nomades, connaisseurs du sud, renseigne sur le fait que le désert, surtout à cette époque de l'année, est quasiment impitoyable. Après l'affaire des 31 touristes enlevés par un commando du GSPC et détenus à Amguid et Tamelrghik, les autorités algériennes se penchent sérieusement sur la question de réglementer davantage la circulation des touristes étrangers dans les contrées désertiques. Si les moyens de communication et de transport, ainsi que la sécurité, sont disponibles dans des wilayas où sont implantées des installations pétrolières et gazières, la situation est peu reluisante dans d'autres wilayas à vocation strictement touristique, comme Illizi, Adrar et Tamanrasset.
Se fiant au seul GPS, les touristes étrangers se sont à maintes fois égarés et ont été retrouvés après des recherches coûteuses pour le gouvernement algérien. La mobilisation d'unités mobiles de la gendarmerie, de l'armée (parfois des héliportées), et même des guides locaux, ne sont pas «facturés» et sont à la charge des communes du sud qui sont déjà exsangues financièrement. Ce problème qui n'a jamais été posé (comme c'est le cas en France, par exemple, lors de la disparition d'alpinistes), commence à inquiéter aussi bien les ministères du Tourisme et de l'Intérieur et commence à mobiliser les agences de voyage et de tourisme spécialisées dans les raids sahariens. L'expérience des touristes étrangers a provoqué, déjà, des restrictions en matière d'octroi de visas de tourisme aux étrangers vers l'Algérie.
Les 31 touristes qui ont été kidnappés, ont tous transité par la Tunisie, sans se faire signaler lors de leurs escales sahariennes auprès des brigades de la gendarmerie nationale. Les habitants du grand sud se plaignent aussi, malgré le business, du comportement autarcique des touristes, notamment les Anglo-Saxons, qui, souvent, n'échangent aucun mot avec les guides locaux quand ils ne refusent pas, volontairement, de se faire accompagner par l'un d'eux.
Cette situation a même été critiquée par le président Bouteflika lors de son passage à Vienne, devant les 4 Autrichiens libérés à Amguid par l'armée algérienne, en indiquant que ces visiteurs ne prenaient pas assez de précautions pour traverser des zones, certes magnifiques, mais à la nature hostile. D'ailleurs, une forte mobilisation de la communauté des «Sahariens» est en train d'apparaître, notamment en France, en Allemagne et en Espagne, afin de signer «la charte du sud» qui dicte un certain nombre de règles à observer pour les professionnels du sud et les néophytes qui veulent profiter des beautés du sud algérien. Types de véhicules, utilisation rationnelle du GPS, contacts avec les guides locaux, gestion des réserves d'eau, de carburant, conseils pratiques en cas d'urgence médicale... toutes ces recommandations sont, dorénavant, prises au sérieux par les voyageurs. Il en est de même des rapports à observer lors de traversées à risques, dans les zones infestées par des contrebandiers, des rebelles touaregs ou des groupes terroristes, que ce soit en Algérie mais surtout au Niger, au Mali et en Mauritanie. Le tourisme saharien en Algérie n'a pas ressenti de plein fouet les effets de la crise des otages européens, mais a indéniablement besoin d'une organisation plus rigoureuse, sans entraver la liberté des touristes dont la responsabilité est souhaitée par les professionnels du tourisme.
Mounir B.